Le terme “tattoo” vient d’une expression tahitienne “Ta-atua” qu’aurait rapporté l’explorateur James Cook et son équipage en Europe. Le mot “Ta” signifie “art inscrit dans la peau” et “atua” correspond à “l’esprit”.

Une légende raconte, la naissance du tatouage maori.

Selon les Maoris, le tatouage serait d’origine divine : les dieux frères Mata Mata Arahu et Tu Ra’i Po tombèrent amoureux d’une jeune femme Hina Ere Ere Manua. Ils eurent l’idée de se tatouer le corps pour la séduire.

Le tatouage aurait alors été transmis aux hommes, et les deux frères sont devenus les dieux du tatouage des Maoris.

Cette légende est intéressante car elle montre le tatouage comme une parure pour la séduction. D’ailleurs, les femmes maoris étaient davantage attirées par les hommes tatoués.

Mais c’est parce qu’il était symbole de puissance, de virilité et de richesse, avant d’être un ornement, que le tatouage maori attirait tant.

Le Ta-moko, le tatouage réalisé sur le visage (une partie du corps sacrée chez les Maoris), servait avant tout de signe distinctif dans la société. La peau tatouée faisait figure de véritable “carte d’identité”.

Le tatouage maori renfermait de nombreuses informations sur l’identité d’une personne : son âge, son sexe, son rang social, sa généalogie, sa tribu ou encore sa personnalité.

De plus, à chaque victoire, le guerrier maori se faisait tatouer.

Au fil des années et des épreuves de la vie, les corps des Maoris se recouvraient peu à peu de tatouages.

Ainsi, une distinction était faite entre le haut-rang de la société qui avait de nombreux tatouages et les personnes au plus bas de l’échelle sociale qui n’était que très peu tatouées.

Les hommes se faisaient tatouer le visage et le corps entier tandis que les femmes s’ornaient uniquement les lèvres, les mains, les bras ou bien les pieds de cesmotifs.

Le tatouage maori était composé de différents symboles, tatoués à des endroits particuliers du visage et du corps.

Par exemple, des lignes dessinées sur le front permettaient d’identifier la généalogie d’une personne. Ou encore, une spirale au-dessus de l’arête du nez représentait sa position dans la societé.

La technique utilisée pour la réalisation des tatouages maoris était, quant à elle, très longue et douloureuse. La technique du tatouage était différente du reste de la Polynésie, qui utilisait la méthode du piquage.

Les Maoris utilisaient une lame de ciseaux en os pour entailler la peau, celle-ci était enfoncée dans la peau à l’aide d’un marteau. Ensuite, les coupures étaient enduites de pigment fait à partir de gomme brûlée (provenant de l’arbre Kauri) ou de chenilles brûlées.
La cicatrisation était généralement longue, les Maoris frottaient les plaies avec des feuilles de Karaka pour accélérer leur guérison.

Le tatouage maori a pendant longtemps disparu, les missionnaires l’interdire,ou du moins tentèrent de le faire disparaître, mais depuis les années 1980, la tradition du tatouage a refait surface en Nouvelle-Zélande et en Polynésie.

Il est devenu très populaire auprès des jeunes polynésiens qui cherchent à renouer avec leurs traditions et leur identité. Le tatouage orne de nouveau les corps, mais plus rarement les visages, et ne représente plus la classe sociale mais désormais un sentiment fort d’appartenance à un peuple.